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Quels sont les problèmes fréquents en garantie décennale ?

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La garantie décennale est un dispositif fondamental dans le secteur de la construction. Elle protège le maître d’ouvrage contre les dommages compromettant la solidité d’un ouvrage ou le rendant impropre à sa destination. Pourtant, malgré son importance, de nombreux professionnels rencontrent des difficultés lors de la souscription ou de la mise en œuvre de cette garantie.

Certaines erreurs, souvent évitables, peuvent entraîner des exclusions de couverture, des refus d’indemnisation ou encore des litiges complexes. Comprendre ces problématiques et savoir comment les anticiper permet aux entreprises du BTP de sécuriser leurs projets et de limiter les risques financiers.

Dans cet article, nous examinerons les problèmes les plus fréquemment rencontrés avec la garantie décennale, les raisons de leur survenue et les solutions pour les éviter.

1. Le non-respect des conditions de souscription

L’une des premières sources de litige avec la garantie décennale réside dans le non-respect des conditions fixées par l’assureur lors de la souscription du contrat. Une déclaration incomplète ou erronée des activités peut avoir des conséquences graves en cas de sinistre.

Par exemple, un artisan ayant déclaré uniquement des travaux de peinture, mais réalisant également des travaux d’étanchéité, pourrait se voir refuser la prise en charge des dommages liés à cette seconde activité. L’omission de certains éléments peut aussi être involontaire, notamment lorsque l’entreprise évolue et diversifie ses prestations sans mettre à jour son contrat d’assurance.

Comment éviter ce problème ?

Les professionnels doivent être rigoureux lors de la souscription de la garantie décennale. Ces derniers doivent veiller à bien déclarer chaque activité exercée. En cas de modification du périmètre d’activité, il convient d’informer immédiatement l’assureur afin d’actualiser le contrat. Une transparence totale permet d’éviter tout risque de refus de garantie en cas de sinistre.

2. Les malfaçons non réparées à temps

Certaines malfaçons ne sont détectées qu’après plusieurs années, lorsque les dommages deviennent visibles. À ce stade, la prise en charge peut être compromise si le maître d’ouvrage ou le constructeur n’a pas signalé les défauts dès leur apparition.

Exemple : Un promoteur immobilier qui a mandaté une entreprise de construction pour réaliser un immeuble résidentiel. Deux ans après la livraison, des fissures apparaissent sur plusieurs façades. Au début superficielles, elles s’élargissent progressivement, causant des infiltrations d’eau dans plusieurs appartements. Le syndic tarde à signaler le problème à l’assureur, pensant qu’il s’agit d’un simple défaut esthétique. Trois ans plus tard, un expert confirme que les fissures résultent d’un affaissement des fondations, rendant certaines parties du bâtiment dangereuses. L’assureur refuse alors la prise en charge, estimant que le sinistre aurait dû être signalé plus tôt pour éviter l’aggravation des dommages

Comment éviter ce problème ?

Il est impératif d’effectuer des inspections régulières des ouvrages, aussi bien pendant la phase de construction qu’après la réception des travaux. Un suivi rigoureux permet de détecter rapidement d’éventuelles malfaçons et de prendre les mesures nécessaires avant que la situation ne se détériore. Un signalement précoce auprès de l’assureur, accompagné d’un rapport d’expertise, permet d’activer la garantie avant que les réparations ne deviennent trop lourdes.

3. L’exclusion de certains travaux de la garantie

Pour rappel, la garantie décennale ne couvre pas tous les dommages. Certains désordres sont expressément exclus, comme notamment :

  • Les défauts purement esthétiques, comme des variations de teinte sur un revêtement.
  • Les dommages résultant d’un mauvais entretien de l’ouvrage.
  • Les malfaçons liées à l’utilisation de matériaux non conformes aux normes en vigueur.

Ces exclusions sont souvent source de confusion pour les professionnels et les maîtres d’ouvrage, qui découvrent trop tard qu’un sinistre ne sera pas indemnisé.

Exemple :  Un particulier fait construire une maison avec un bardage en bois exotique. Après quelques années, il constate une différence de teinte marquée entre certaines planches, donnant un aspect irrégulier à la façade. Estimant qu’il s’agit d’un défaut, il contacte son constructeur, qui refuse d’intervenir, expliquant que l’altération de la couleur est due à l’exposition au soleil et non à un problème de construction. L’assureur décennal, de son côté, rejette la demande, car il ne s’agit pas d’un dommage compromettant la solidité du bâtiment.

Comment éviter ce problème ?

Avant de signer un contrat d’assurance décennale, il est recommandé de lire attentivement les clauses d’exclusion et de s’assurer que les travaux à réaliser sont bien couverts. En cas de doute, il est préférable de consulter un courtier en assurance construction afin de clarifier les conditions de garantie. Les clients doivent être informés sur les différences entre un défaut esthétique et un défaut structurel couvert par la garantie.

4. Les délais de prise en charge des travaux de réparation

Même lorsque la garantie décennale s’applique, l’indemnisation des dommages peut être ralentie par des délais de traitement prolongés. Les compagnies d’assurance exigent des expertises détaillées avant d’engager toute prise en charge, ce qui peut retarder les réparations.

Dans certains cas, les assureurs contestent l’origine du sinistre, ce qui peut mener à des négociations longues et complexes entre les différentes parties impliquées. Pendant ce temps, les dommages risquent de s’aggraver et d’entraîner des frais supplémentaires.

Exemple : un maître d’ouvrage constate d’importantes infiltrations d’eau sur le toit d’un bâtiment neuf, trois ans après la livraison. Il déclare rapidement le sinistre à l’assureur, qui mandate un expert. Celui-ci demande des analyses complémentaires pour déterminer si le problème vient d’un défaut de conception, d’un vice caché des matériaux ou d’un mauvais entretien du toit par le propriétaire. Ce processus dure plusieurs mois, pendant lesquels les infiltrations continuent, provoquant des moisissures et des dégâts intérieurs. L’assureur finit par reconnaître la prise en charge, mais le coût des réparations a doublé entre-temps.

Comment éviter ce problème ?

Dès qu’un sinistre est constaté, il est essentiel de réagir rapidement en réunissant un maximum d’éléments de preuve (photos, rapports d’expert, témoignages). Plus le dossier est complet, plus l’assureur pourra instruire la demande rapidement. Il est aussi judicieux de choisir une compagnie d’assurance réputée pour sa réactivité en matière de gestion des sinistres et de faire appel à un expert indépendant pour accélérer le processus.

5. Les litiges sur la responsabilité des dommages

La détermination de la responsabilité dans un sinistre relevant de la garantie décennale peut être source de conflits. Entre le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre, les sous-traitants et l’assureur, les discussions peuvent s’enliser, retardant ainsi la résolution du problème.

Exemple : Une entreprise générale de construction réalise un immeuble collectif. Quelques années plus tard, des affaissements de sol apparaissent dans le parking souterrain, rendant certaines places inutilisables. Le maître d’ouvrage engage la responsabilité de l’entreprise principale, qui se retourne contre son sous-traitant en charge des fondations. Ce dernier affirme que le problème vient d’un défaut de conception du bureau d’études, qui aurait mal dimensionné la structure. Pendant que chaque partie rejette la faute sur l’autre, l’assureur suspend son intervention en attendant un jugement. Le litige dure plusieurs années et le maître d’ouvrage doit financer lui-même des travaux provisoires pour éviter l’aggravation du sinistre.

Comment éviter ce problème ?

Il est essentiel de formaliser chaque engagement par écrit, à travers des contrats clairs et précis. Chaque intervenant doit être en mesure de justifier la qualité de ses prestations et le respect des normes de construction. Lors de la sélection des sous-traitants, il convient de vérifier qu’ils sont bien assurés pour les prestations qu’ils réalisent. En cas de doute sur la solidité d’un ouvrage, il peut être pertinent de réaliser des contrôles supplémentaires (études de sol, tests de résistance) avant la réception des travaux. Le recours à des experts indépendants peut également aider à trancher plus rapidement en cas de litige et éviter les contentieux judiciaires longs et coûteux.

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À Retenir

Pour résumer, nous vous proposons sept points à retenir sur cet article : 

  1. Les malfaçons doivent être détectées et signalées rapidement pour éviter qu’elles ne s’aggravent et ne compromettent la prise en charge par l’assurance.
  2. Tous les dommages ne sont pas couverts par la garantie décennale, notamment les défauts esthétiques et les problèmes liés à un mauvais entretien.
  3. Lire attentivement les exclusions du contrat d’assurance permet d’éviter les mauvaises surprises en cas de sinistre.
  4. Les délais de traitement des sinistres peuvent être longs, il est donc essentiel de fournir un dossier complet avec des preuves solides pour accélérer la prise en charge.
  5. Les litiges sur la responsabilité des dommages sont fréquents, notamment lorsque plusieurs intervenants (constructeur, sous-traitant, bureau d’études) sont impliqués.
  6. Formaliser chaque engagement par écrit et bien choisir ses sous-traitants permet de limiter les conflits et de clarifier les responsabilités en cas de problème.
  7. Un suivi régulier des ouvrages et un contrôle qualité strict dès la construction réduisent les risques de sinistres et facilitent la gestion des garanties.

Visitez votredecennalefacile.fr dès aujourd’hui et remplissez notre formulaire en ligne pour recevoir votre devis. Protégez votre activité et vos clients avec une assurance décennale adaptée à vos besoins. 

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